Poésie

Ici, mon ombre est dresseuse de serpents et mes pieds se mélangent à la terre, aux racines des fleurs. Bientôt les saisons chaudes et les saisons froides auront dansé autour d'un même soleil, d'un même élan, d'un même pas de danse, avec pour métronome le vent dans les branches. Je sens la morsure du temps, déjà à mes tempes des cheveux blancs. Lorsque je serai vieille, j'aurai peut-être enfin compris pourquoi je suis là. Ici ma lumière est morte 100 fois. 

 Qu'es-tu prêt à recevoir?

Es-tu prêt à donner de l'argent, du temps, de l'attention ou même de l'amour?

Es-tu prêt à recevoir de l'argent, du temps, de l'attention ou même de l'amour?

Qu'es-tu prêt à recevoir, qu'es-tu prêt à donner, réellement?

C'est bien pratique d'obtenir un bout de papier sur lequel il est écrit 100 euros.

Ca laisse le choix d'en faire ce que l'on veut/peut

et d'avoir pour un temps un certain pouvoir d'achat.

Quand le billet a été disloqué dans une consommation

ou un investissement quelconque,

que reste-t-il?

Dans l'histoire de l'humanité, l'argent, le temps et l'amour

ont été régulièrement malmenés, idolâtrés, falsifiés, pervertis, car on en a fait du pouvoir, du profit sur autrui.

Il nous appartient de les rendre plus nets à chaque instant dans nos vies.

Au lieu de "pouvoir" d'ailleurs ne pourrions-nous pas préférer "(s') autoriser" 

(de la même racine latine qu'"autorité" si j'en crois mes vieux souvenirs qui signifie "faire grandir")?

Quand on n'a pas d'argent, quand on n'a pas le temps, quand on n'a pas d'amour,

on dit qu'on aimerait en avoir parce qu'on se sent en manque.

Pour notre mental, il est très difficile de se dire:

" de l'argent, de l'amour, du temps j'en ai en suffisance: c'est celui que je donne.

Il m'appartient simplement de savoir le donner et de savoir le recevoir."

J'entends déjà des personnes en colère, me traitant peut-être même d'ignorante

(inconsciente et bourgeoise).

C'est en apparence injuste ce que je dis, oui, très injuste pour les sans-abris,

injuste pour les enfants maltraités, injuste pour les peuples entiers dévastés par les guerres,

injuste, injuste, injuste.

Et si dans cette injustice, en prenant le recul nécessaire,

chacun en venait à gérer son temps, son argent, son amour avec conscience, qu'arriverait-il?

J'entends par gérer, canaliser, utiliser avec justesse,

ce temps, cet argent, cet amour vers soi et vers les autres;

on remarquerait alors vite un pouvoir illimité, une abondance incroyable.

On ne voudrait plus acheter n'importe quoi

(puisque les vêtements H & M  et cie, la nourriture de boucherie et de culture pleine de pesticide et cie

les guerres pour le pétrole et cie et donc notre chauffage, nos déplacements en nos petites bagnoles et cie,

tout cela contribue au système totalement injuste injuste injuste).

On ne se nourrirait plus d'injustice au quotidien...

On ne s'autoriserait plus que ce qui fait grandir l'humain...

Acceptons de voir que nous entretenons le manque, comme la nicotine d'une cigarette appelle déjà

la cigarette suivante; les flics, les politiciens, les lobbyng, les agents en marketing c'est du blabla: ils s' accommodent bien de nos petits combats vers plus de justice puisque tout le monde continue d'entretenir le système d'injustice.

Le droit pour les étrangers n'est pas le problème, le problème c'est l'exploitation séculaire...

L'échange équitable, dites-moi, "qui qu'en veut"?

Regardons notre propre pouvoir: pouvoir de temps, d'argent, d'amour!

et demandons-nous régulièrement "pourquoi veux-tu du temps, comment veux-tu de l'argent, quand veux-tu de l'amour? Pourquoi en donnes-tu, à qui, de qui, comment?"

Tu verras tes propres distorsions, limitations, exclusions,...(nos propres distorsions, limitations, exclusions,...)

et le chemin à parcourir vers plus de justice te semblera encore bien long.

En tous cas, il me semble bien long.

Il est tellement plus commode de recevoir un bout de papier sur lequel il est écrit 100 euros...

Es-tu prêt à donner de l'argent, du temps, de l'attention ou même de l'amour?

la poésie partout
dans la multitude des espaces
dans tous nos vides dans tous nos pleins
dans ce qui se respire et s'essouffle
la poésie est ce qui précède et ce qui vient
est ce qui passe et ce qui demeure
la poésie est
un autre mot pour dieu
un autre mot pour création
un autre mot que mot
un autre mot que rage
un autre temps
un autre autre un autre lieu alors qu'elle est éternel instant

la vase la boue le feu le rire et le printemps
quand elle me dit "viens ici" je viens, quand elle me dit de partir, je pars
quand elle me dit d'écrire, toute la nuit j'écris sur le dos des étoiles sur la queue de sa constellation sur l'ignorance qui se frappe la tête quand elle me dit stop, j'arrête
l'avalanche d'idée plus rapide encore que 26 images / seconde du cinéma que seule je réinvente
retournement de calcul
maintenant le O unit le cercle
j'écris, j'écris
à l'infini parce que je ne sais rien faire d'autre que de faire claquer les doigts comme ça sur les lettres simplement parce que ça me plait d'entendre sa mélodie sortir de ma tête
parce que la poésie fait exprès de perdre la pensée qui habite nos freins
la vision
tant de ramifications
électricité, synapses sans bruit-juste le son-
régissent sourde des mots de terre
des mots taiseux
dans ses yeux la lave des mots

(parce qu'aujourd'hui on a arraché les yeux d'un enfant de 6 ans il est chinois là-bas et il pleure encore dans le journal que j'ai lu par hasard et il y a tant d'autres hasards à écrire, alors ça reprend de plus bel mais là elle dit stop, "va dormir" alors je ferme les yeux et je fais semblant d'obéir) mais la poésie sait TOUT et elle sourit doucement
où est dieu dans cette part neuronale?
où est ce liquide dont j'ai si soif et qui pourtant me dévore?
feu sur l'étoile femelle

approche le grand vortex comme un soleil qui s'ignore

Mange peu et l'essentiel

Ne noircis pas ton corps des hormones injectées.

La viande pue, le vert est délavé

Ton corps charnel a besoin de peu

C'est ton corps céleste qui réclame à présent l'hostie.

Donne-lui à manger autant et même plus quà ta charnière vers la vie Eternelle.

Tourne-toi vers le vivant, pas les charognes!

Fais toutefois alliance avec ton corps.

Aime-le, oui, éperduement.

Respecte chaque pas, chaque emjambée.

Sans lui, nulle part où aller.

Sans lui, la vie ne circule pas.

Sans lui, pas d'Ici-bas.

Aime-toi!

Bois de l'Eau Pure

Bois à la source de vie

Bois la joie, l'Amour

Bois, chaque cellule animée boira avec toi!

Ta soif est ton appel vers l'Essentiel.

Ta soif guidera tes pas.

De tes lèvres bénies tu obtiendras des paroles d'Eau Vive Sacrée.

Bois ta vie

Elargis le Cercle de l'Eau qui danse!

Plonge dans le Bleu Glacé

Bois jusqu'à l'étanchéité

Etanche Déité.

Serre les poings pour avancer.

Ouvre le coeur au Silence

et Avance d'un pas assuré.

Le Geste sûre, le Geste pur

Elance-toi jusqu'à la voie Lactée.

Tu es le Pont de la Nouvelle Alliance

N'oublie pas ta Terre Sacrée.

Avance,

Chaque geste en Notre honneur est un pillier posé

Un jalon pour la grande Humanité

Elance-toi jusqu'à Nous.

Avance!

Garde le Silence

Ecoute ton coeur.

Ne te perds pas dans le bruit tout autour

Ecoute le silence de l'Amour

C'est un murmure pour celui qui Ecoute

C'est un son pur et cristalin

Il te guide sur le chemin.

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