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14 novembre 2020

Les archétypes extrait de "Un chemin vers soi au féminin" Marianne BASTOGNE

 

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Les archétypes sont des images appartenant à l’inconscient collectif - qui devient, si on s’y penche, conscience collective. Ils imprègnent les individus sous forme de croyances auxquelles ces derniers se conforment, renforçant ainsi à leur tour les croyances collectives. Carl Gustave Jung a passé sa vie à étudier de manière empirique ces notions d’archétypes et d’inconscient collectif. Il a l’immense mérite de nous avoir fait pressentir que, chacun à sa façon, nous contenons des images stratifiées, historiques, issues de l’inconscient collectif. Empruntant le vocabulaire de la tisserande pour cet ouvrage de dame, le fil de trame de mon ouvrage est, dans son horizontalité, animé par certains archétypes, par exemple celui de la mère, celui de la princesse….

Dans la verticalité, les fils de chaine sont les chakras. Qu’évoque ce vocable oriental, emprunté par la mode new-age ? Le corps humain possède sa symbolique. Certains organes, symbolisés par les chakras, contribuent à faire circuler l’énergie dans le corps. Les chakras sont les symboles manifestant -et manifestés par- la circulation de l’énergie dans les organes vitaux. Le mouvement circulaire, qui signifie en cercle engendre des roues énergétiques qui s’articulent l’une l’autre comme le rouage d’une ancienne horloge. Ces roues, actionnant un mécanisme intérieur, alimentent, éclairent les niveaux de conscience par les interfaces du corps organique et, par un aller-retour de bas en haut et de haut en bas. Ce mécanisme amène l’esprit au cœur de la matière et conduit la matière vers plus d’esprit. Incessamment, il trace en chacun un chemin unique d’individuation, un chemin vers soi. Un chemin d’où il a accès à plus grand que soi.

Un chemin à la fois ancré dans l’ici et maintenant et connecté au champ de conscience universel. Un chemin où l’être est indivisible : il reste centré en lui-même tout en étant uni au tout.

L’individuation n’est pas à confondre avec l’individualisme. C’est même son contraire : prendre sa part de responsabilité dans ce qui lui arrive permet à l’individu de se confronter à ses parts d’ombre et à les travailler en conscience tout en renforçant ses parts lumineuses. Restant attentionné et bienveillant, l’individu apprend à s’unifier, à s’honorer, à se positionner et à entrer véritablement en relation avec les autres.

L’individuation est la construction permanente de l’être individuel : ″ il s'agit de la réalisation de son Soi, dans ce qu'il a de plus personnel et de plus rebelle à toute comparaison ″, nous dit Google. Le chemin d’individuation est l’ascension vers la partie la plus essentielle de soi. Quelle que soit l’époque dans laquelle nous vivons, le but reste le même : s’approcher de la meilleure version de nous-même, pas moins celle qui est à l’image de Dieu. C’est dire l’ampleur du chemin à parcourir. De vie en vie, cette voie est traversée du désert, parcours du combattant, labyrinthe, plongée tant dans l’ombre embourbant le monde que dans l’ombre que nous portons en nous-même. Une fois l’importance de cette voie comprise, nous ne pouvons plus nous y dérober : elle nous happe, nous hisse, nous entraine dans des territoires inconnus et passionnants. C’est le thème central de ce livre, le fil doré de ma recherche empirique, l’Arbre de Vie que chacun porte. Le voyage intérieur peut commencer. Ou se poursuivre.

Procédant par allers-retours entre individualité et collectivité, j’ai tendance à croire que plus l’éveil s’opère au cœur des individus, plus l’humanité grandit en conscience.

J’envisage l’individuation par cycle de sept ans. Sept ans, c’est le temps que met le corps à se renouveler complètement, cellulairement et je pressens que nous avons la possibilité de nous recréer métaphysiquement selon cette régularité. ″Dieu créa le monde en sept jours″ selon la Bible et selon les Védas ″Le temps se meut sur sept roues ; il a sept nefs.″. Les sept chakras principaux s’emboitent comme sept poupées matriochkas qui vibrent les unes dans les autres. Temps et espace, tout deux inscrits dans le corps, s’interpénètrent et se modèlent et constituent l’aura de la personne.

C’est ainsi que nous obtenons la table des matières de cet ouvrage. Nous visitons d’abord la mère, personne ô combien importante lors des premières années de la vie et inscrite dans le premier chakra, celui de la nécessité des soins essentiels, l’ancrage, le germe à partir duquel tout va s’enclencher.

Une défaillance, et ce sont les peurs, les manques qui se cristallisent sur le plan physique.

Vient ensuite le désir qui, lors de la deuxième année, va pousser le petit enfant à découvrir le monde. Ce désir est inscrit dans le deuxième chakra au niveau des gonades. Nous envisageons ici l’enthousiasme, l’élan propre à la découverte, l’aspect sexuel et créateur : de la femme désirée à la femme désirante.

Une défaillance, et c’est la culpabilité qui s’installe dans le corps émotionnel.

Ensuite, arrive le pouvoir de satisfaction personnelle, la construction de l’égo, le ″ je ″ dans l’apparition du langage logé dans le plexus solaire, le troisième chakra. C’est ici que nous voyons le service offert à nos propres valeurs, le pouvoir personnel ou la domesticité illustrée par l’archétype de la servante ou celui de la princesse.

Une défaillance, et c’est le repli sur soi, la résignation, la soumission ou la domination, la honte qui ronge le frein du corps mental inférieur.

Arrive à quatre ans le complexe d’Œdipe, cher à Sigmund Freud. Faut-il nommer ce célèbre neurologue cocaïnomane à qui l’on doit l’énorme contribution dans le champ d’investigations psychanalytiques ? La rencontre amoureuse vécue avec le parent de sexe opposé vient se loger dans le chakra du cœur. C’est ici que nous envisageons le couple, l’Amour qui devrait être sacré pour chacun mais qui est bien souvent rendu ordinaire.

Une défaillance, et le cœur se bloque de ressentiments empêchant l’être de s’ouvrir sur le corps astral, pont vers le spirituel, le renvoyant à des préoccupations matérielles, à un amour de bas étage, voire à un simple calcul.

Lors de la cinquième année, la communication prend toute sa place et s’installe dans la région nez-gorge-oreille. Cette zone est également appelée porte de l’âme. Dans ce chapitre, nous accueillons l’importance du silence et des mots vrais permettant le partage, l’authenticité.

Une défaillance, et les mensonges, les tabous, les non-dits coupent la possibilité d’entrer dans la vibration du gabarit éthérique, autrement dit, sur le plan hautement spirituel.

A la sixième année de sa vie, l’enfant active fortement ses aptitudes intellectuelles et les transforme en compétences : lire, écrire, compter, s’éveiller aux sciences, etc. Comme nous le dit cet auteur anonyme de Méditations sur les 22 arcanes majeurs du Tarot : ″ l’intuition est ce qui résulte de l’alliance intime et profonde de l’intelligence et de la sagesse spontanée ″. Par cette alliance, nous nous rendons tout naturellement sur le territoire de la sorcière.

Une défaillance, et l’individu reste sujet aux apprentissages ânonnant, à l’endormissement de l’esprit-critique, aux illusions, ou pire, à la manipulation de masse et individuelle.

Ensuite, l’enfant se relie à une vision plus élargie de lui-même avec des croyances que le groupe humain lui transmet et auxquelles il adhère sous peine d’être rejeté de son clan. Le culte ou le non-culte encadre l’expression de la diversité des représentations de la cosmogonie intérieure.

Une défaillance, et l’individu peut se complaire dans des conceptions égotiques se suffisant à lui-même, intellectuelles et livresques ou au contraire extatiques, proches de la folie. Le chemin de la grâce permet de s’en remettre entièrement entre les mains divines, moment qui arrive chez certains lors du dernier souffle.

Dans le corps, caisse de résonnance du temps vécu, éprouvé, se cristallise l’expérience spirituelle individuelle qui à son tour alimente l’expérience spirituelle collective. L’esprit de l’être nourrit l’esprit de l’humanité.

″En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. ″ Mt 25, 40

La conception du temps propre à certaines peuplades primitives comme celles des Hopis diffère de la chronologie linéaire que l’on a intégrée dans nos agendas. Pour le-Hopi qui signifie par ailleurs Humain en Hopi, le temps revêt la forme d’une coquille d’escargot. Nous revenons au point de départ mais un rien décalé, comme dans le jeu de l’oie. Avec cette conception spiralée de la vie, nous posons la huitième année au premier chakra, la neuvième au deuxième chakra, et ainsi de suite jusqu’à la mort de l’individu. Nous revivons dans notre caisse de résonnance corporelle les empreintes des expériences passées. Ce qui se dégage de notre corps - corps au sens large du terme, nous pourrions dire ce qui se dégage de notre corps aurique, notre corps-esprit - attire des synchronicités, des rencontres, bonnes et mauvaises et crée le destin.

C’est pour cela que Jung pressent à juste titre que : ″ Si vous ne faites pas face à votre ombre, elle vous viendra sous la forme de votre destin. ″ Traversées par de nouvelles expériences, les empreintes vibratoires vont se façonner, se réactualiser et influencer le quotidien.

La manne d’idées, d’images, de symboles, que représentent les archétypes, est accessibles à tous et peut être une ressource pour l’humanité entière. Quand cela se passe à bon escient, vers plus de camaraderie, de φιλία philia selon les grecs, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais est-ce le cas ?

Et si cette sphère de pensées, ce que Vladimir Vernadsky et Pierre Teilhard de Chardin appellent la noosphère, était aussi alimentée par des procédés peu orthodoxes pour inspirer la marche du monde vers de bas instincts ?

Tant que nous ne sommes pas inspirés par

 

L’Amour qui apporte la vie à tous

La Sagesse qui répand partout le savoir et la lumière

La Vérité qui donne à tous la liberté,

 

pour reprendre les principes de Peter Deunov, nous ne parviendrons pas à une humanité vraiment humaine. Nous ne deviendrons pas de vrais Hopis !

Ce livre a pour but de répertorier ce qui se joue au niveau des femmes avec pour seule intention une avancée vers une humanité plus saine, plus joyeuse où tous, hommes, femmes, enfants, personnes de tout âge, transsexuels et transgenres sont libres d’être qui ils sont ...

Chacun porte une étincelle de la marche du monde dans son chemin d’individuation. Chacun porte sa part de responsabilité.

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